« Le rôle du poète est de donner au monde sa présence » Octavio Paz.
En novembre 1992, Cornélius Castoriadis affirmait que « le danger principal pour l’homme est l’homme lui-même. »
Aucune catastrophe naturelle n’égale les catastrophes, les massacres, les holocaustes provoqués par l’homme, contre l’homme. Aujourd’hui l’homme est toujours, ou plus que jamais, l’ennemi de l’homme, non seulement parce qu’il continue autant que jamais à se livrer au massacre de ses semblables, mais aussi parce qu’il scie la branche sur laquelle il est assis : l’environnement. » Malgré cela, et en toute conscience de
ce que peut l’humain en guise d’atrocités,
René Char écrit que « dans nos
ténèbres, il n’y a pas une place pour la
Beauté. Toute la place est pour la
Beauté. » Le fait que nous cédions à
l’acte barbare et à la régression autodestructrice
résulte d’un profond aveuglément
et de la négation de la Beauté en
soi et dans le monde.
Nos sociétés se sont construites en sacrifiant
la culture sur l’autel du pouvoir et
du profit. Iphigénie, fille du roi
Agamemnon et de Clytemnestre, sera
sacrifiée tel un animal par son propre
père, celui-ci prétextant la volonté des
dieux; le sacrifice de sa fille ouvrira la
voie à la guerre de Troie où la démesure
et la sauvagerie l’emporteront, tuant
hommes, femmes et enfants !
Le mensuel l’Etranger se veut le lieu du partage, de l’expression citoyenne et pour ce faire, de l’engagement de plumes volontaires et
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