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Un journal de plus ? Non, une parole engagée
 
« GENOS »


Le grec « Génos » qui donnera « gène » en français, exprime, dans la langue de l’antiquité, d’abord la naissance (genèse), c’est-à-dire le temps de la naissance, et à la fois le lieu ou les conditions de la naissance; ainsi, il pose cette question : l’enfant est-il citoyen de naissance ou d’adoption ?
En général, ce terme exprime l’idée de l’origine, de la descendance, mais il définit également tout être créé, toutes réunions d’êtres créés, avec l’idée de qualité ou de condition, c’est-à-dire de race, de genre, d’espèce (générer, génération).
La race des dieux, des hommes, des chevaux,…
La notion de parenté, de sang, de filiation viendra compléter l’idée d’appartenance à une lignée d’ancêtres (généalogie), et l’analogie sera aisée d’amener « génos » à qualifier toute réunion de citoyens dont l’ensemble forme une phratrie, une caste, une classe ou une corporation; la classe des devins, des philosophes, des laboureurs. La notion de nationalité n’est pas absente du sens lorsqu’elle exprime une famille de peuples, de races, de nations, de tribus; celle de génération, d’âge, de sexe, n’est pas absente non plus, et cela depuis Homère.

Dans la langue française, « gène » est employé dans son sens biologique; voici la définition qu’en donne le Grand Robert de la Langue Française: « Unité définie localisée sur un chromosome et responsable de la production des caractères héréditaires d’un individu, selon son espèce. (…) Le gène est un segment d’A.D.N. contenant un « message » structuré par le code génétique.»
Ce terme entre dans la composition d’autres mots tels que génétique, génotype, générique, génital, génitif, généreux, général, genre, et dans celui autrement plus connu de génocide, composé de « gène » et du suffixe –cide, composé à partir de la racine latine de « caedere » (tuer). « D’abord employé à propos des nazis et de leur « solution finale » du problème juif, génocide se dit de la destruction méthodique d’un groupe ethnique et, par extension (vers 1970), de l’extermination d’un groupe en peu de temps; le mot s’emploie aussi au figuré (génocide scientifique, politique) » nous apprend le Dictionnaire historique de la langue française.
Mais « gène » produit aussi du génie: « Le génie est un phénomène que l’éducation, le climat ni le gouvernement ne peuvent expliquer » nous dit Chamfort dans ses maximes et pensées …


Et...

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